Tunis, 1 nov 2017 (AFP)

Le président du Club africain (CA) Slim Riahi, dont les biens ont été gelés par la justice dans le cadre d’une affaire de blanchiment d’argent, a démissionné mercredi de la tête de ce grand club de Tunis qui a remporté la coupe de Tunisie 2017.
« J’annonce ma démission définitive et irrévocable de la présidence du comité directeur du Club africain », a indiqué dans un communiqué M. Riahi, qui est aussi le président d’un parti politique et un riche homme d’affaires.
M. Riahi a expliqué sa décision par « l’impossibilité » de terminer son mandat, qui s’achève en octobre 2018, « au vu de (sa) situation personnelle difficile » et parce qu’il souhaite « garantir la stabilité » au sein du club.
Le nom de Slim Riahi fait régulièrement les gros titres depuis cet été. Fin juin, la justice a annoncé le gel de ses biens pour une affaire relative à du blanchiment d’argent. Il a été entendu par le Pôle judiciaire financier fin octobre.
Ce candidat à la présidentielle lors de l’élection de 2014 a dit être victime d’un « chantage politique », accusant « des parties » d’être derrière cette décision dans le but de se débarrasser de lui.
Slim Riahi est aussi le président du parti politique l’Union Patriotique Libre (UPL), arrivé en troisième position aux législatives de 2014.
L’origine de sa fortune est trouble, mais on lui prête des liens avec la famille de l’ex-dictateur libyen Mouammar Kadhafi.