par Ali Hassan
Après trois décennies d’absence, l’Afrique se prépare à un retour de la Formule 1, avec l’Afrique du Sud et le Rwanda en tête pour accueillir le prochain Grand Prix du continent.
Les passionnés de sport automobile en Afrique attendent depuis longtemps le retour de la Formule 1, absente du continent depuis le Grand Prix d’Afrique du Sud en 1993 à Kyalami. Aujourd’hui, deux nations – l’Afrique du Sud et le Rwanda – prennent des mesures significatives pour ramener la course automobile la plus prestigieuse sur le sol africain.
Les efforts renouvelés de l’Afrique du Sud
L’Afrique du Sud, qui possède une riche histoire en Formule 1, tente activement de faire revivre un Grand Prix. Le gouvernement a lancé un processus d’appel d’offres, prolongeant la date limite de soumission jusqu’au 18 mars 2025 afin d’attirer les promoteurs et les organisateurs potentiels.
Le célèbre circuit de Kyalami, situé près de Johannesburg, est considéré comme le favori, à condition qu’il soit mis aux normes FIA Grade 1. Parallèlement, Le Cap a proposé une alternative audacieuse : un circuit urbain de 5,7 kilomètres autour de la zone de Green Point, englobant le DHL Stadium et offrant des vues spectaculaires sur l’océan Atlantique et la montagne de la Table.
Le ministre des Sports, Gayton McKenzie, s’est montré enthousiaste quant à cette initiative, soulignant les bénéfices économiques et touristiques qu’un Grand Prix pourrait apporter. Il a déclaré : « Organiser un Grand Prix de Formule 1 dynamiserait notre économie, le tourisme et le développement, tout en positionnant l’Afrique du Sud comme une destination sportive mondiale de premier plan. »
L’ambitieuse candidature du Rwanda
Le Rwanda ne compte pas rester en retrait et a officiellement annoncé sa candidature pour accueillir un Grand Prix de Formule 1. Le président Paul Kagame a révélé des plans pour la construction d’un circuit dédié près du nouvel aéroport international de Bugesera, à environ 40 kilomètres de la capitale, Kigali. Le design de la piste est supervisé par l’entreprise de l’ancien pilote de F1 Alexander Wurz, témoignant du sérieux de l’engagement rwandais.
Le PDG de la Formule 1, Stefano Domenicali, a confirmé avoir reçu la proposition du Rwanda et l’a qualifiée de « sérieuse », soulignant que le pays a présenté un projet convaincant.
Défis et considérations
Bien que la perspective d’accueillir un Grand Prix soit enthousiasmante, les deux nations font face à des défis de taille. L’investissement financier est colossal, avec des estimations suggérant qu’un tel événement nécessiterait des dépenses dépassant les 50 millions de dollars.
De plus, des préoccupations ont été soulevées concernant le « sportswashing », où certains pays utilisent des événements sportifs de grande envergure pour améliorer leur image internationale. Le Rwanda, en particulier, a été critiqué sur ce point, certains accusant son gouvernement d’exploiter le sport pour détourner l’attention des allégations de violations des droits de l’homme.
La route à suivre
Alors que le processus de candidature se poursuit, l’Afrique du Sud et le Rwanda affinent leurs propositions pour devenir l’hôte du prochain Grand Prix africain. Le retour de la Formule 1 sur le continent raviverait non seulement la passion pour le sport automobile, mais pourrait également stimuler la croissance économique et améliorer l’image internationale du pays organisateur.
Les mois à venir seront déterminants, alors que ces deux nations ajustent leurs dossiers, surmontent les défis et attendent une décision qui pourrait faire de l’Afrique une destination incontournable dans le monde de la Formule 1.
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