Manchester (Royaume-Uni), 23 mai 2017 (AFP)
La police britannique a identifié mardi le kamikaze présumé de l’attentat de Manchester qui a fait 22 morts, dont plusieurs enfants, sous les traits d’un étudiant discret d’origine libyenne, Salman Abedi.
Le groupe Etat islamique a revendiqué l’attaque de lundi soir, affirmant que l’un « des soldats du califat a placé des bombes dans la foule ».
« L’homme soupçonné d’avoir commis l’atrocité de la nuit dernière a été identifié sous le nom de Salman Abedi, 22 ans », a déclaré le commissaire de police Ian Hopkins.
Selon plusieurs médias britanniques, M. Abedi est un Britannique né à Manchester de parents libyens ayant fui le régime de Kadhafi. Ils ont trouvé refuge d’abord à Londres, puis dans le quartier résidentiel de Fallowfield, au sud de Manchester, où le suspect résidait.
La priorité de l’enquête « reste d’établir s’il a agi seul ou au sein d’un réseau », a ajouté le commissaire de police.
Un homme de 23 ans avait été arrêté quelques heures plus tôt dans une autre banlieue résidentielle au sud de Manchester, en lien avec l’attentat, selon la police qui n’a pas précisé la nature de ce lien.
Des perquisitions ont été menées, notamment au domicile du suspect dans un quartier pavillonnaire de maisons modestes en briques rouges. Peu y connaissaient cet étudiant « discret » et « réservé ». « Je ne suis même pas sûre de savoir à quoi il ressemble, je devais pourtant le croiser tous les jours », confiait à l’AFP Rachel Harding, 37 ans, qui vit à quelques maison de là.
– ‘petites filles en pleurs’ –
Saffie Rose Roussos, huit ans, assistait au concert de la star américaine Ariana Grande avec sa mère et sa soeur : elle a été tuée par la puissante explosion qui a frappé vers 22H30 (21H30 GMT) l’une des sorties du Manchester Arena à la fin du spectacle.
L’assaillant a choisi « délibérément l’endroit et l’heure pour causer un maximum de victimes, dont de nombreux jeunes », a déploré la Première ministre Theresa May avant de rencontrer des enfants hospitalisés dans la troisième ville britannique.
Le bilan pourrait s’aggraver, certains des 59 blessés hospitalisés — parmi lesquels 12 ont moins de 16 ans selon une source médicale — se trouvant dans un état grave.
Un sans domicile fixe qui se trouvait à proximité de la salle de concert a captivé les réseaux sociaux en racontant à la télévision ITV avoir secouru des enfants hébétés, sortis en sang après l’explosion, en retirant « des clous » des bras et même du visage d’une petite fille.
Un centre d’accueil a été installé au stade de football de Manchester City pour les victimes et leurs proches. Et le quotidien de la ville, le Manchester Evening News, a lancé un appel aux dons qui avait déjà réuni près de 700.000 euros pour leur venir en aide.
L’explosion avait provoqué une panique lundi soir. « Les gens tombaient les uns sur les autres dans l’escalier », a raconté à l’AFP Kennedy Hill, petite fille accompagné de sa maman. « Des papas portaient dans leurs bras des petites filles en pleurs », raconte Sebastian Diaz, 19 ans.
« C’est une fois de plus la jeunesse, nos modes de vie, notre culture qui ont été attaqués », a déclaré le ministre français de l’Intérieur, Gérard Collomb, un an et demi après l’attaque contre la salle de concert du Bataclan qui avait fait 90 morts à Paris, également revendiqué par le groupe Etat islamique.
– L’EI sous pression en Irak –
Les attentats se sont multipliés ces derniers mois en Europe– 86 morts en juillet à Nice, douze à Berlin en décembre, cinq à Londres en mars, cinq en avril à Stockholm — alors que l’EI subit de lourdes pertes militairement en Irak et en Syrie.
L’attentat de Manchester, qui intervient deux mois pile après celui qui avait fait cinq morts près du Parlement à Londres, est le plus meurtrier au Royaume-Uni depuis juillet 2005, quand quatre kamikazes avaient tué 52 personnes et fait plus de 700 blessés dans les transports londoniens.
La campagne en vue des élections législatives du 8 juin a été suspendue en hommage aux victimes.
A Manchester, les gestes de solidarité se sont multipliés, comme les dons de sang, les cafés offerts ou les taxis gratuits. Une veillée s’est tenue en fin de journée, de nombreux habitants accrochant des messages aux réverbères et déposant fleurs et bougies.
« Je pense aux parents », a dit sobrement Elizabeth Littlewood, 44 ans, mère de deux adolescentes. « Manchester a été atteinte, déchirée, mais on va surmonter ça ensemble », a-t-elle déclaré à l’AFP.
Les réactions affligées se sont multipliées dans le monde. La tour Eiffel, à Paris, devait s’éteindre à minuit pour rendre hommage aux victimes.
bur-ger/fb/lpt
Le groupe Etat islamique a revendiqué l’attaque de lundi soir, affirmant que l’un « des soldats du califat a placé des bombes dans la foule ».
« L’homme soupçonné d’avoir commis l’atrocité de la nuit dernière a été identifié sous le nom de Salman Abedi, 22 ans », a déclaré le commissaire de police Ian Hopkins.
Selon plusieurs médias britanniques, M. Abedi est un Britannique né à Manchester de parents libyens ayant fui le régime de Kadhafi. Ils ont trouvé refuge d’abord à Londres, puis dans le quartier résidentiel de Fallowfield, au sud de Manchester, où le suspect résidait.
La priorité de l’enquête « reste d’établir s’il a agi seul ou au sein d’un réseau », a ajouté le commissaire de police.
Un homme de 23 ans avait été arrêté quelques heures plus tôt dans une autre banlieue résidentielle au sud de Manchester, en lien avec l’attentat, selon la police qui n’a pas précisé la nature de ce lien.
Des perquisitions ont été menées, notamment au domicile du suspect dans un quartier pavillonnaire de maisons modestes en briques rouges. Peu y connaissaient cet étudiant « discret » et « réservé ». « Je ne suis même pas sûre de savoir à quoi il ressemble, je devais pourtant le croiser tous les jours », confiait à l’AFP Rachel Harding, 37 ans, qui vit à quelques maison de là.
– ‘petites filles en pleurs’ –
Saffie Rose Roussos, huit ans, assistait au concert de la star américaine Ariana Grande avec sa mère et sa soeur : elle a été tuée par la puissante explosion qui a frappé vers 22H30 (21H30 GMT) l’une des sorties du Manchester Arena à la fin du spectacle.
L’assaillant a choisi « délibérément l’endroit et l’heure pour causer un maximum de victimes, dont de nombreux jeunes », a déploré la Première ministre Theresa May avant de rencontrer des enfants hospitalisés dans la troisième ville britannique.
Le bilan pourrait s’aggraver, certains des 59 blessés hospitalisés — parmi lesquels 12 ont moins de 16 ans selon une source médicale — se trouvant dans un état grave.
Un sans domicile fixe qui se trouvait à proximité de la salle de concert a captivé les réseaux sociaux en racontant à la télévision ITV avoir secouru des enfants hébétés, sortis en sang après l’explosion, en retirant « des clous » des bras et même du visage d’une petite fille.
Un centre d’accueil a été installé au stade de football de Manchester City pour les victimes et leurs proches. Et le quotidien de la ville, le Manchester Evening News, a lancé un appel aux dons qui avait déjà réuni près de 700.000 euros pour leur venir en aide.
L’explosion avait provoqué une panique lundi soir. « Les gens tombaient les uns sur les autres dans l’escalier », a raconté à l’AFP Kennedy Hill, petite fille accompagné de sa maman. « Des papas portaient dans leurs bras des petites filles en pleurs », raconte Sebastian Diaz, 19 ans.
« C’est une fois de plus la jeunesse, nos modes de vie, notre culture qui ont été attaqués », a déclaré le ministre français de l’Intérieur, Gérard Collomb, un an et demi après l’attaque contre la salle de concert du Bataclan qui avait fait 90 morts à Paris, également revendiqué par le groupe Etat islamique.
– L’EI sous pression en Irak –
Les attentats se sont multipliés ces derniers mois en Europe– 86 morts en juillet à Nice, douze à Berlin en décembre, cinq à Londres en mars, cinq en avril à Stockholm — alors que l’EI subit de lourdes pertes militairement en Irak et en Syrie.
L’attentat de Manchester, qui intervient deux mois pile après celui qui avait fait cinq morts près du Parlement à Londres, est le plus meurtrier au Royaume-Uni depuis juillet 2005, quand quatre kamikazes avaient tué 52 personnes et fait plus de 700 blessés dans les transports londoniens.
La campagne en vue des élections législatives du 8 juin a été suspendue en hommage aux victimes.
A Manchester, les gestes de solidarité se sont multipliés, comme les dons de sang, les cafés offerts ou les taxis gratuits. Une veillée s’est tenue en fin de journée, de nombreux habitants accrochant des messages aux réverbères et déposant fleurs et bougies.
« Je pense aux parents », a dit sobrement Elizabeth Littlewood, 44 ans, mère de deux adolescentes. « Manchester a été atteinte, déchirée, mais on va surmonter ça ensemble », a-t-elle déclaré à l’AFP.
Les réactions affligées se sont multipliées dans le monde. La tour Eiffel, à Paris, devait s’éteindre à minuit pour rendre hommage aux victimes.
bur-ger/fb/lpt