Levallois-Perret, 9 août 2017 (AFP)
Une nouvelle attaque a visé les forces de l’ordre mercredi lorsqu’une voiture-bélier a blessé six militaires à Levallois-Perret (Hauts-de Seine), avant d’être interceptée dans l’après-midi sur une autoroute dans le Pas-de-Calais, et le suspect a été arrêté.
Cette sixième attaque contre des soldats de Sentinelle relance le débat sur cette opération qui mobilise 7.000 soldats en permanence en France depuis les attentats jihadistes de 2015. Pour des experts, ces soldats sont désormais surtout des cibles.
Après plusieurs heures de cavale dans sa BMW de location, le suspect, un Algérien de 36 ans, a été arrêté sur l’A16 à Leulinghen-Bernes (Pas-de-Calais) lors d’une interpellation « musclée ». Selon une source policière, l’homme, qui n’était pas armé, a été blessé par cinq balles alors qu’il tentait de s’enfuir.
Il a d’abord été placé en garde à vue mais elle a été « rapidement levée » car l’état de santé du suspect « ne permettait pas qu’il soit entendu », a indiqué une source judiciaire. Cet Algérien résidant dans les Yvelines, en situation régulière, n’a jamais été condamné.
Un policier a également « été blessé par balle à la jambe lors de l’intervention », selon une source policière.
Le président Emmanuel Macron a adressé sur Twitter ses « félicitations aux forces de l’ordre qui ont appréhendé l’auteur de l’attaque ». Le Premier ministre Edouard Philippe avait auparavant qualifié l’interpellé de suspect « principal, à ce stade ».
Trois cents policiers traquaient le véhicule qui a pris la fuite après avoir renversé les soldats. Le parquet antiterroriste s’est saisi de l’enquête, ouverte notamment pour « tentatives d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en lien avec une entreprise terroriste ».
Une perquisition a été menée dans un immeuble de Bezons (Val d’Oise), à proximité de Sartrouville (Yvelines), a constaté une journaliste de l’AFP. Des policiers cagoulés et parfois casqués en gardaient l’entrée.
– ‘Acte lâche’ –
La ministre des Armées, Florence Parly, a condamné un « acte lâche », et rendu visite avec le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb à trois des militaires blessés.
L’état de santé des blessés, qui font partie du 35e régiment d’infanterie de Belfort, « n’inspire plus d’inquiétude », selon le chef du gouvernement.
La ville cossue de Levallois-Perret abrite notamment le siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). L’attaque s’y est déroulée peu avant 08H00 en plein centre-ville, dans une rue piétonne et devant un immeuble HLM où les militaires de Sentinelle disposent d’un local au rez-de-chaussée.
« Une voiture qui était dans le quartier est arrivée » vers le groupe de soldats, « elle roulait doucement, à 5 mètres à peu près des militaires, elle a accéléré de manière à pouvoir les percuter », a expliqué M. Collomb.
« J’ai entendu un énorme bruit », a raconté à l’AFP Thierry Chappé, un résident de l’immeuble qui a vu depuis son balcon « deux militaires à terre, semblant inanimés », entourés d’une dizaine d’autres soldats.
Dans l’après-midi, après des heures de traque, des dizaines de policiers cagoulés, avec des camions de pompiers et des ambulances, ont arrêté le suspect dans le Pas-de-Calais.
Les forces de l’ordre sont sorties de leur véhicule et ont « commencé à tirer », a raconté à l’AFP un routier, témoin de l’interpellation. « Après les coups de feu, j’ai vu la personne tomber et après je me suis mis à couvert ».
L’A16 a été fermée dans les deux sens. Un hélicoptère du Samu a emporté le policier blessé.
Sentinelle se retrouve de nouveau visée alors que l’emploi massif de soldats sur le territoire national fait débat: certains politiques – surtout à droite – et militaires s’interrogent sur son efficacité, alors que les armées sont déjà très engagées sur les théâtres d’opérations extérieures, dans un contexte budgétaire tendu.
Le 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé que Sentinelle allait être revue « en profondeur ».
Depuis janvier 2015, la France est visée par une vague d’attentats jihadistes qui a fait 239 morts. Les derniers ont visé les forces de l’ordre, sur des sites parisiens emblématiques.
Samedi soir peu avant minuit à la tour Eiffel à Paris, un homme avait forcé un contrôle puis sorti un couteau en criant « Allah Akbar », avant de se rendre. L’homme a dit pendant sa garde à vue vouloir « commettre un attentat contre un militaire ». Il a été réhospitalisé d’office lundi en psychiatrie.
Cette sixième attaque contre des soldats de Sentinelle relance le débat sur cette opération qui mobilise 7.000 soldats en permanence en France depuis les attentats jihadistes de 2015. Pour des experts, ces soldats sont désormais surtout des cibles.
Après plusieurs heures de cavale dans sa BMW de location, le suspect, un Algérien de 36 ans, a été arrêté sur l’A16 à Leulinghen-Bernes (Pas-de-Calais) lors d’une interpellation « musclée ». Selon une source policière, l’homme, qui n’était pas armé, a été blessé par cinq balles alors qu’il tentait de s’enfuir.
Il a d’abord été placé en garde à vue mais elle a été « rapidement levée » car l’état de santé du suspect « ne permettait pas qu’il soit entendu », a indiqué une source judiciaire. Cet Algérien résidant dans les Yvelines, en situation régulière, n’a jamais été condamné.
Un policier a également « été blessé par balle à la jambe lors de l’intervention », selon une source policière.
Le président Emmanuel Macron a adressé sur Twitter ses « félicitations aux forces de l’ordre qui ont appréhendé l’auteur de l’attaque ». Le Premier ministre Edouard Philippe avait auparavant qualifié l’interpellé de suspect « principal, à ce stade ».
Trois cents policiers traquaient le véhicule qui a pris la fuite après avoir renversé les soldats. Le parquet antiterroriste s’est saisi de l’enquête, ouverte notamment pour « tentatives d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en lien avec une entreprise terroriste ».
Une perquisition a été menée dans un immeuble de Bezons (Val d’Oise), à proximité de Sartrouville (Yvelines), a constaté une journaliste de l’AFP. Des policiers cagoulés et parfois casqués en gardaient l’entrée.
– ‘Acte lâche’ –
La ministre des Armées, Florence Parly, a condamné un « acte lâche », et rendu visite avec le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb à trois des militaires blessés.
L’état de santé des blessés, qui font partie du 35e régiment d’infanterie de Belfort, « n’inspire plus d’inquiétude », selon le chef du gouvernement.
La ville cossue de Levallois-Perret abrite notamment le siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). L’attaque s’y est déroulée peu avant 08H00 en plein centre-ville, dans une rue piétonne et devant un immeuble HLM où les militaires de Sentinelle disposent d’un local au rez-de-chaussée.
« Une voiture qui était dans le quartier est arrivée » vers le groupe de soldats, « elle roulait doucement, à 5 mètres à peu près des militaires, elle a accéléré de manière à pouvoir les percuter », a expliqué M. Collomb.
« J’ai entendu un énorme bruit », a raconté à l’AFP Thierry Chappé, un résident de l’immeuble qui a vu depuis son balcon « deux militaires à terre, semblant inanimés », entourés d’une dizaine d’autres soldats.
Dans l’après-midi, après des heures de traque, des dizaines de policiers cagoulés, avec des camions de pompiers et des ambulances, ont arrêté le suspect dans le Pas-de-Calais.
Les forces de l’ordre sont sorties de leur véhicule et ont « commencé à tirer », a raconté à l’AFP un routier, témoin de l’interpellation. « Après les coups de feu, j’ai vu la personne tomber et après je me suis mis à couvert ».
L’A16 a été fermée dans les deux sens. Un hélicoptère du Samu a emporté le policier blessé.
Sentinelle se retrouve de nouveau visée alors que l’emploi massif de soldats sur le territoire national fait débat: certains politiques – surtout à droite – et militaires s’interrogent sur son efficacité, alors que les armées sont déjà très engagées sur les théâtres d’opérations extérieures, dans un contexte budgétaire tendu.
Le 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé que Sentinelle allait être revue « en profondeur ».
Depuis janvier 2015, la France est visée par une vague d’attentats jihadistes qui a fait 239 morts. Les derniers ont visé les forces de l’ordre, sur des sites parisiens emblématiques.
Samedi soir peu avant minuit à la tour Eiffel à Paris, un homme avait forcé un contrôle puis sorti un couteau en criant « Allah Akbar », avant de se rendre. L’homme a dit pendant sa garde à vue vouloir « commettre un attentat contre un militaire ». Il a été réhospitalisé d’office lundi en psychiatrie.